Si une fois plongées dans les cuves, les plantes ont le temps de reposer, il n’en va pas de même pour le maître macérateur. Nombreux sont les paramètres à maîtriser pour atteindre l’infusion qui fera sensation à la dégustation :
Le dosage
À la qualité s’ajoute la quantité pour atteindre l’équilibre parfait entre le volume de plantes et celui d’alcool dans lequel elles macéreront. Au-delà du goût, le mélange jouera sur la structure et la couleur de l’infusion finale.
La température
Au-dessus de 20°C les volumes se dilatent, en dessous, ils se rétractent. Tout le long de la macération, les cuves doivent maintenir une température ambiante constante pour limiter l’évaporation d’alcool.
Le temps de macération
Pour chaque plante, le temps de repos est compté. Filtrée trop tôt, leurs arômes restent endormis. Trop tard, ils sont trop forts. Pour l’armoise, il faudra environ 336 heures en cuve. Si on la laisse macérer trop longtemps, l’infusion devient âpre, amère et délivre trop de tannins. Pour d’autres plantes et épices, destinées à être distillées par Yves, maître distillateur, une nuit suffira. À l’aube, elles rejoindront l’alambic.
Le stockage
Une fois la macération terminée, les infusions, comme celles d’armoise, doivent encore reposer pour se libérer de leurs surplus de tannins.